COMMUNIQUÉ DE PRESSE

OTTAWA, le 24 août 2021 – Les élections fédérales ont été annoncées et les partis politiques ont entamé leurs campagnes dans le but de convaincre les électeur.rice.s qu’ils sont digne de leurs votes. Partout à travers le Canada, les candidat.e.s feront des promesses et prendront des engagements, puis participeront à des débats dans leurs circonscriptions, comme le feront les chef.fe.s lors des débats télévisés à venir. Le français pour l’avenir tient à soulever quatre principaux enjeux dans le but d’alimenter ces débats et orienter le travail des futur députés fédéraux.

L’accès à l’apprentissage en français et à l’apprentissage du français doivent absolument être protégés. Le réseau des écoles francophones à travers le Canada a connu un important essor depuis quelques années. Malgré cela, certaines communautés sont moins bien desservies et, devant un manque de ressources ou en l’absence de certains programmes spécialisés, des parents de familles francophones font le choix d’inscrire leurs enfants à des programmes d’immersion. Or, trop souvent, les enfants de toutes familles confondues ne réussissent même pas à s’inscrire en immersion car les listes d’attentes sont interminables. Il est urgent que la classe politique s’attaque au sous-financement scolaire qui sévit au Canada pour remédier au manque de personnel francophone, dont le manque d’enseignant.e.s de français. Cette pénurie nuit autant aux enfants vivant en milieu francophone minoritaire qu’à ceux et celles qui cheminent dans un programme régulier ou un programme d’immersion.

« Chaque fois que nous livrons un programme, un.e participant.e nous raconte sa difficulté à apprendre, pratiquer et maintenir son français. Par ailleurs, nous recevons aussi de nombreux témoignages de jeunes pour qui l’apprentissage du Français a été déterminant, et constitue un facteur de leur succès personnel, professionnel et social. »

Danielle Arcand, présidente du Français pour l’avenir

Tou.te.s les jeunes devraient pouvoir obtenir une instruction de qualité en français à l’école. Pour cette raison, nous demandons aux partis et aux candidat.e.s faisant campagne de s’engager à garantir un appui direct et à tous les niveaux d’éducation, de la petite enfance aux études supérieures, en passant par la formation professionnelle. Pour éviter qu’une autre université se sente obligée de supprimer ses programmes en langue française ou qu’un collège choisisse de recruter en masse des étudiant.e.s anglophones à l’étranger afin de garantir la pérennité des siens, l’éducation en français doit être soutenue. L’avenir de la francophonie au Canada en dépend.

Le français pour l’avenir souhaite aussi que la modernisation de la Loi sur les langues officielles et tout le travail qu’elle a impliqué depuis 2017 ne soient pas abandonnés. Nous avons présenté de nombreux témoignages de jeunes auprès du Comité permanent des langues officielles du Sénat, offert des recommandations au Comité permanent des langues officielles de la Chambre des communes et déposé un mémoire sur la réforme proposée. Notre organisation croit qu’une telle modernisation serait bénéfique pour tou.te.s les citoyen.ne.s et nous nous attendons à ce que les partis politiques reprennent le travail pour que le projet de loi puisse voir le jour.

« Le français pour l’avenir veut contribuer à la création d’un Canada où tous les jeunes accordent une valeur à notre héritage francophone, apprécient les cultures francophones et s’efforcent d’exceller en langue française. En ce sens, ce projet de Loi est une excellente nouvelle car il prévoit des mesure positives de la part du gouvernement pour promouvoir et appuyer l’apprentissage du français. »

Emeline Leurent, directrice générale du Français pour l’avenir

Finalement, en tant qu’organisation œuvrant auprès de la jeunesse pancanadienne, Le français pour l’avenir tient à souligner l’importance d’être sensible aux préoccupations de ceux et celles qui subiront demain les effets des décisions prises aujourd’hui. Il est impératif que tou.te.s les candidate.e.s, tou.te.s élu.e.s et tou.te.s les membres d’un éventuel gouvernement cherchent régulièrement à obtenir l’avis des jeunes, mais surtout qu’ils et elles en tiennent compte.

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